dimanche 13 avril 2025

Encres de Nuit ~ Maude Elyther

 

Couverture Encres de Nuit

« La Nuit s’étiole, mon être renaît. Je ferme les yeux et rêve au loin, m’évadant. Je convoque la glacialité du crépuscule, l’éclat des étoiles et de leur reine, le mystérieux manteau vaporeux de brume, les silhouettes torturées des arbres d’encre. »

La poésie de la nuit, les décors de l’hiver, un monde intérieur de contemplation et d’introspection, tel se dessine l’univers d’Otto. Entre fantasmagories et tourments, le voilà la proie d’un démon intérieur, tandis qu’il lutte pour garder l’équilibre. Doit-il se souvenir des quelques fragments de mémoire qu’il a occultés ? La folie le guette, tapissant d’encres de nuit sa sensibilité. Parviendra-t-il à s’extraire de ce carcan de sang et de cendres ?

Trouvera-t-il sa voix ?

Je remercie grandement les Éditions Octoquill ainsi que Babelio, qui m’ont permis de découvrir ce roman. 


Otto a souffert et tente de se remettre doucement de ses traumatismes. Il peut compter sur son ami Ethan qui l'héberge chez lui le temps de se remettre. Lors de sa convalescence, Otto va faire la connaissance de Stéphane… 


Déstabilisant, c’est le mot qui colle parfaitement à ce court roman. On va être plongé dans les limbes de l’esprit d’Otto, un jeune homme torturé et en proie à un grand mal-être. On y rencontre ses pensées, ses cauchemars, ses questionnements, … Vivant reclus chez son ami, Otto tente de se souvenir des événements qui l'ont conduit là où il est, mais plus il avance plus il sombre lentement dans la folie. Sa rencontre avec Stéphane lui apportera -t-elle des réponses ou encore plus de questionnement ? 

C’est donc un roman assez noir, que je ne conseille pas à tout le monde. Les thèmes abordés sont sombres, dérangeants et perturbants. Quête identitaire, folie, douleur, perte de contrôle, … sont au centre de cette histoire.

Le texte est magnifiquement travaillé, que ce soit en terme visuel ou de plume. L’utilisation de typographies différentes permet de mettre en avant les démons d’Otto. On ne sait pas toujours à quoi correspondent ces différences, mais elles apportent un plus à la lecture. Je m’y suis parfois perdue, ne sachant pas où j’en étais dans la lecture, mais cela permet de se rapprocher de notre héros qui lui aussi se retrouve perdu dans les méandres de son esprit. 

La plume à un côté poétique, onirique et plein de lyrisme. 


Je n’en dévoilerai pas davantage sur l’intrigue en elle-même. C’est un roman atypique qui doit se découvrir seul sans trop en savoir sur l’intrigue. 

Si vous n’avez pas peur de vous retrouver confronté à des thèmes durs liés à la santé mentale et que découvrir des romans atypiques et sombres vous tente, n’hésitez pas à vous plonger dans cet univers sombre, dérangeant et perturbant. 

samedi 12 avril 2025

Au pays qui te ressemble ~ Arthur Chanoart

   Couverture Au pays qui te ressemble


Parvenu au terme de ses études à l’université de droit, Julian investit son temps et son énergie dans la lutte contre le déploiement à l’échelle nationale d’un nouveau programme d’accueil des réfugiés, qui lie notamment la gestion des demandes d’asile à la politique de l’emploi et aux possibilités offertes par les technologies de l’intelligence artificielle.

Si cette approche innovante, très bien rodée et largement soutenue par la population, est vantée pour son efficacité et sa force consensuelle, Julian n’y voit pas une promesse de progrès et s’inquiète de ses conséquences néfastes quant au respect des droits fondamentaux.

Pour autant, isolé et sans ressources, il ne parvient pas à mener son combat de manière convaincante. Ainsi, soucieux d’être à la hauteur de ses idéaux, voulant susciter un choc dans l’opinion publique, il décide de provoquer un spectaculaire dysfonctionnement du programme, quitte à basculer dans l’illégalité.


Je remercie Arthur Chanoart qui m’a proposé et fait découvrir son roman.  


Dans un monde où la technologie permet d'accueillir les réfugiés d’une toute autre manière, Julian se bat contre ce nouveau programme qu’il pense néfaste. Pour le prouver il va tenter de mettre en place un dysfonctionnement du système…


J’ai apprécié l’histoire et les thèmes abordés, mais j’avoue que j’ai eu du mal à comprendre certains chapitres… Mon cerveau n’était peut-être pas bien branché à ces moments-là… Donc j’ai eu parfois un peu de mal surtout que c’est un univers riche et bien développé.
Et en plus, je ne m’attendais AB-SO-LU-MENT pas à cette fin, j’ai été vraiment étonnée que les choses se déroulent ainsi, mais j’ai apprécié ce retournement et la surprise de clôture. 

On va suivre le point de vue de trois personnages différents lors de cette aventure : celui de Julian, Sara et Amazan. Pendant tout un moment, on ne sait pas le lien entre ces différentes personnes, mais les choses se précisent petit à petit lorsqu’on fait défiler les pages. 


Les thèmes abordés sont intéressants et d’actualités. L'accueil des réfugiés et les nouvelles technologies sont au cœur de ce roman. Concilier les deux, sous peine de poser des problèmes éthiques ? C’est ce dont parle cette histoire et du combat que réalise Julian. Ce sont des thèmes forts qui nous font réfléchir. 


Julian est un jeune homme passionné qui tente par tous les moyens de montrer les côtés négatifs de ce nouveau programme : perte de liberté et de libre arbitre, effet néfaste sur la santé, …

Sara est une jeune femme vivant dans un palais entouré de sa cour et attendant l’arrivée de l’homme qui lui est destiné. 

Amazan est un jeune réfugié qui arrive en ville après avoir traversé l’océan en bateau à la recherche de quelqu’un. Je pense que ce sont les chapitres qui lui sont dédiés que j’ai le moins compris. Au début, pas de problème, tout était clair et agréable à découvrir. Mais ensuite, j’ai vraiment eu du mal à comprendre son histoire et ce qu’il apportait à l’histoire. 


En bref, malgré quelques chapitres plus difficiles pour moi, j’ai quand même apprécié découvrir cette histoire qui nous offre une fin surprenante. 

Encres de Nuit ~ Maude Elyther

  « La Nuit s’étiole, mon être renaît. Je ferme les yeux et rêve au loin, m’évadant. Je convoque la glacialité du crépuscule, l’éclat des ...