dimanche 27 juin 2021

Fanny-la-belle-cuisse ~ Fatima De Castro


 

Fanny-la-Belle-Cuisse est retrouvée morte dans sa sous-pente de Montmartre. Une danseuse du Moulin Rouge assassinée sans cause apparente. Qui donc en voulait à cette belle Normande venue chercher fortune et aventure dans la capitale ? Qui a transformé Fanny Bouteiller en intrigante Belle-Cuisse ? Dans le Paris effervescent du début du 20e siècle, Arsène Mangin, dandy et inspecteur, mène l'enquête. Entre non-dits inavouables et apparences trompeuses, l'enquêteur ne lâche pas prise. De Paris à Limoges, en passant par Scotland Yard, Mangin suit les fils qui le mèneront au coeur d'un réseau de malfaiteurs aux multiples facettes.


Je remercie les Éditions Ex Æquo pour leur confiance.

Fanny Bouteiller alias Fanny-la-belle-cuisse est retrouvée assassinée dans sa sous-pente de Montmartre… Aucune cause apparente ni aucun suspect en vue. Qui pouvait bien lui en vouloir au point de mettre fin à ses jours ?!

Fanny-la-belle-cuisse est la troisième nouvelle finaliste du prix Zadig 2020 que j’ai eu la chance de lire. Je rappelle que ce prix a pour but de faire connaitre et récompenser les meilleures nouvelles policières.

Celle-ci, nous plonge dans un Paris effervescent du début du XXe siècle, sur les traces de l’assassin de cette charmante jeune femme. J’ai beaucoup aimé l’ambiance du roman et la période à laquelle se déroule l’histoire. L’auteure nous offre un portrait d'une société assez dévergondée sur certains points. J’ai aussi aimé pouvoir découvrir cette jeune intrigante qui n’avait pas peur d’utiliser ses charmes et son corps pour gagner de l’argent.
Malgré le format court, il se passe beaucoup de choses très prenantes lors de la lecture. Chaque petit détail est utilisé par nos policiers pour découvrir l'auteur du meurtre de notre danseuse. J’ai beaucoup aimé suivre Arsène Mangin et le voir mener son enquête. De Paris à Limoges et avec l’appui de Scotland Yard, notre inspecteur dandy n’hésite pas à tout faire pour mettre la main sur ces malfaiteurs.
J’ai beaucoup aimé les rebondissements, les découvertes d’indices et d’informations permettant de remonter petit à petit vers celui qui tire les ficelles et surtout vers quelque chose de beaucoup plus gros que le simple meurtre de Fanny-la-belle-cuisse. Je ne m’attendais vraiment pas à ce que les choses tournent de cette manière donc j'ai été agréablement surprise. Mention spéciale pour la toute fin que j’ai beaucoup apprécié.

Arsène Mangin est un personnage très intéressant à suivre. Son esprit vif et ses réflexions sont très agréables à découvrir. Son côté dandy et ses vêtements toujours impeccables m’ont plu. Il va faire équipe avec plusieurs autres personnages qui seront moins présents. Comme par exemple, Baptise qui semble parfois perdu face à notre inspecteur.

En bref, une nouvelle policière qui se lit rapidement tout en nous faisant doucement remonter le fil de l’enquête.

 

 

samedi 26 juin 2021

Mino Monogatari ~ Sho Ueno

 


"En offrande a Hachiman shin, pour la préservation de la Paix et de la Nation"

Cette signature sur la lame d’un sabre destiné au kami Hachiman va poser un terrible problème au maître d’armes Ikeda Osamu.

L’existence telle que la connaissait le vieux maître va changer suite à la mort d’Enryô Rinji, un de ses anciens compagnons, assassiné et dépouillé de ses biens, parmi lesquels l’arme ancienne sur laquelle ont été gravés ces mots.

Face à ce crime, un des anciens disciples d'Enryô revient dans la capitale. Le rônin Sojirô dont Ikeda est le garant en ville, va devoir découvrir la vérité en s'opposant ouvertement au shogunat. Compromettant jusqu'à sa réputation, il se risque à mettre à jour les raisons d'un méfait inexplicable.

Pour venger son maître assassiné et retrouver l'arme qui fut confiée à ce dernier, le rônin va attiser les foudres du ciel.

Un grand merci à Sho Ueno pour sa confiance et pour m’avoir fait découvert son univers.

Une lame créée en offrande pour Hachiman shin est volée avec d’autres biens lors de l’assassinat de Enryô Rinj. Sojiro un ancien disciple de ce dernier revient à la capitale pour tenter de découvrir la vérité et retrouver ce qui a été prit et ce même s’il doit s’opposer au shogunat et compromettre sa réputation.

Mino Monogatari nous plonge en plein cœur d’un Japon féodal sous la période Edo. L’auteur va réussir à nous faire voyager et nous faire découvrir une partie de l’histoire et du folklore de cette époque. J’ai vraiment beaucoup aimé être immergée dans cet univers ancien et très poétique.
On découvre et apprend des choses très intéressantes. Certains pourront trouver désagréable de devoir faire des allers-retours dans les notes pour comprendre de quoi il retourne. Mais j’ai trouvé ça vraiment agréable de pouvoir connaitre et en apprendre plus sur ce Japon médiéval comme le seppuku par exemple. On peut vraiment observer le travail immense réalisé par l’auteur pour nous permettre d’en découvrir toujours plus.
La plume de Sho Ueno est vraiment très agréable à lire et je trouve qu’elle apporte quelque chose de très contemplatif et poétique lors de la lecture nous plongeant dans ce monde incroyable.

Cette histoire apporte beaucoup d’émotions différentes : espoir, peur, tristesse, colère, incompréhension, … J’ai beaucoup aimé pouvoir ressentir autant de chose en si peu de page et surtout lors d’une lecture se passant dans un pays et une époque où les sentiments ne sont pas forcément mis en avant.

En plus, de son histoire l’auteur nous propose une série de poèmes et d’illustrations qui permettent de voyager à travers les pages de son roman et nous offre un autre point de vue de cette période.

Soixante-six ans
De péchés accumulés.
Je bondis en enfer-
Par-dessus la vie et la mort

(Tendo-Nyojo)

En bref, une histoire à lire pour découvrir la culture et le folklore de ce pays merveilleux.


La grande année des goètes ~ Searth Cabal

    Europe, XVIe siècle : depuis mille ans, la magie est proscrite... Angus Grey, l’héritier d’une lignée de sorciers anglais, est porteur ...